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2 participants

    Selina "Hel" Pélidao, Future Reine...

    Kagome
    Kagome


    Messages : 5
    Points RP : 30
    Date d'inscription : 22/08/2012

    Selina "Hel" Pélidao, Future Reine... Empty Selina "Hel" Pélidao, Future Reine...

    Message  Kagome Mer 22 Aoû - 12:09

    ◙ Votre Personnage ◙

    Nom: Pellidao

    Prénom: Selina

    Surnom* : Connue sous le nom de Hel depuis sa résurrection.

    Âge: 27 ans apparent, bien qu'il reste peu de chose de son corps qui lui appartienne vraiment. 4512 ans environ.

    Race: Mort vivante

    Localisation: Nagari.

    Métier/Grade/Statut social: Futur reine des morts-vivants.

    Orientation Sexuelle: Aucune.

    Description Physique et vestimentaire: On devine tout de suite à quelle race Hel appartient, ne serait-ce par son corps armé personnel qui la suit comme son ombre, mais c'est surtout par l'apparente reconstruction de son corps. Vous pensez que c'est les conséquences de sa mort - qui s'est certes avéré violente - mais ce n'est pas le cas. Couturé grossièrement en apparence, essayé de tranché les coutures ne servira pourtant à rien, vous ne verrais pas des muscles morts tombés comme de la viande pourrie, en fait, il est plus fort probable que vous mettiez Elena encore plus en rogne. Grande d'un bon mètre soixante sept, elle est pourtant petite comparé à pratiquement tout son entourage, forte heureusement, son statut ainsi que l'aura qu'elle dégage la protège de toutes formes de moqueries, du moins, cela protège son entourage des conséquences des dites moqueries dont elle pourrait être la cible. Ses cheveux autrefois long sont désormais coupés court, tombant à peine jusque la nuque, elle est carré et pratique, ne laissant pas la place à la coquetterie, son visage dure, vestige de son existence vampirique, ses yeux en amandes de la couleur du soleil couchant cache l'incendie qui fait rage dans sa tête, son nez discret sa bouche qu'on croirait figée pour l'éternité. Le reste de son corps, outre les marques de réparations cadavériques, est une sorte de sculpture, maigre et osseuse, on en voit d'ailleurs plusieurs qui émergent de ses épaules, formant des épaulières grossières, ils enchâssent aussi son buste, comme si ses cottes étaient sorties de son corps pour protéger sa peau pâle, Son corps semble quelque peut exagéré, très fine au niveau de l'abdomen et des hanches plutôt larges, on se demande bien s'il ne manquerait pas quelques organes expliquant cette finesse troublantes. Ses membres sont accordés au reste de son corps, si ce n'est ses mains qu'on croirait, avec raison, griffues...
    Son style vestimentaire n'est pas très visible, tissus d'excellente qualité, son ossature externe ne favorise pas vraiment les grandes tenue d'apparat et cela convient parfaitement à Hel, cette dernière préfère les vêtements discrets, qui se fondent littéralement à son corps.

    Description mentale: 7 lignes minimum. Décrivez le mieux possible le caractère et l’état d’esprit de votre personnage. Ainsi que ses particularités mentales (schizophrénie, amnésie, caetera…)

    Personnage à deux personnalité distincte, Hel est à la fois une mère aimante au cœur remplie d'amour envers tous les cadavres qui peuple Nagari, éprouvant un besoin parfois irrépressible de leur choyer, surement cette raison qui la pousse à changer les choses dans la cité. Elle excelle dans l'observation et l'étude de son environnement et des individus et possède par conséquent un très bon sens de l'analyse, mais elle se montre parfois butée, incapable de faire preuve de raison lorsque cela va à l'encontre de son but. Derrière son air le plus souvent neutre, pour ne pas dire glacial, Hel dévoile une tendance à la violence, certaines contrarié plus ou moins importante lui faisant péter littéralement un câble, détruisant tout ce qui peut l'être pour se défouler. Elle a au fil du temps appris à maîtriser en partie ces accès de colère, visant plutôt les meubles que les êtres vivants. La musique de sa musicienne reste son seul moyen pour calmer ses envies de violence.

    Histoire:

    Il est toujours difficile d’imaginer les événements qu’on vécu les mort-vivants de Nagari, à les regarder « vivre » dans leur état plus ou moins avilis par la mort puis la résurrection de Bilal, on aura forcément des difficultés à imaginer un de ces vulgaires zombis porteur de sac de sables en humain, elfe ou même ange qui aurait autrefois fièrement combattus contre les démons. Mon cas ne diffère pas du lot, demandez à quiconque d’imaginer mon passé, la vie avant ma mort et non vie, ce dernier se trompera très sûrement de lignes historiques. Je ne prétendrais pas raconter la vérité, encore moins d’embellir mon histoire, pour le peu qu’elle soit digne d’être compté, je vais au moins prendre la peine d’être honnêtes avec mes souvenirs et vous allonger comme des coquillages abîmés : imparfaits mais qui mérite tout de même le coup d’œil pour ceux qui vaudrait en savoir plus…

    Une histoire humaine.

    Je suis née à Surine, une cité au sud de la capitale, je n’étais pas de famille noble, mais nous avions apparemment assez d’importance pour m’offrir une éducation décente, j’avais une sœur aînée et bien plus tard, un cadet s’inviterait dans notre famille, au prix d’un sacrifice qui changera ma vie, mais nous y reviendrons. A la décharge de mes parents, je n’étais pas une fille exemplaire, j’aimais avant tout m’amuser et j’appris très vite que bon nombre d’enfant de la cité avait cette même passion, je m’intègre facilement dans les groupes, étant dans la moyenne, je n’ai pas d’effort particulier à faire pour trouver ma place et mon enfance c’est déroulé sans heurte digne de ce nom, je ne perdrais pas le temps que vous offrez à cette lecture dans d’innombrable petites histoires d’amitiés plus ou moins longues et vais me limiter à passer directement à mon adolescence. Là encore, j’avais cette facilité qu’on offre aux gens moyens, je m’entendais avec certains, moins avec d’autres et comme toutes les filles de l’époque, je tentais de suivre les modes que nous mère s’acharnaient à décrypter autant qu’à dénigrer. Pour notre part, en tant que jeunes filles légères, nous suivions le modèle des Anges, leur peau halée, les cheveux d’or et bien leur finesse naturelle, chacune avaient sa méthode, au moindre rayon de soleil, on prenait le temps de s’allonger pour teindre notre peau, nous demandions – sans succès dans la majorité des cas – à nos parents de laisser nos cheveux pousser sans jamais les coupés, mais dès que les mèches rebelles faisaient leur apparitions, les ciseaux d’étains faisaient de même. Pour ce qui est de la finesse, j’avais une dois de plus de la chance d’être naturellement élancée, bien que je mangeais le strict minimum pour ne pas prendre l’embonpoint. Mon histoire s’enrichit le jour de mes vingt et un an, le jour où l’on m’annonça que j’allais épouser un homme. Après réflexion, ce genre de pratique n’était pas rare – de nos jours encore, ce genres pratiques sont encore à l’œuvre pour les filles de bonnes familles n’ayant à priori aucune idée de leur avenir. – Pour ma part, cela ne sembla pas vraiment changer quelque chose, évidemment avoir un homme dans la vie avait forcément son incidence, mais j’avais été éduquée et élevée pour ça. Une sorte de consécration dirait-on à l’époque. Comme à l’habitué à l’époque, je le rencontrai trois jours avant nos fiançailles, malheureusement pour vous, mes souvenirs de lui sont terriblement flous, de son visage, je me souviens à peine les traits. Avaient-ils les yeux noirs ? Un visage doux ? C’est à peine si je peux me rappeler de sa couleur de cheveux. A sa décharge, je ne penses qu’il soit oubliable, en y repensant, je n’ai aucun mal à me remémorer des souvenirs en sa compagnie, peut être que ma mort à eu un impact sur mes souvenirs de vivante…

    J’en reviens donc à notre première rencontre, s’il y a bien une chose dont je me souvienne, c’est l’allée dans laquelle nous nous sommes vue et parlé pour la première fois, bordé de jonquille, j’avais l’impression d’être l’un de ses couples inavouables qui se cachaient derrière le langage florale pour avouer leur relation et bien que l’on associera toujours le jaune à un amour secret, j’aurais toujours cette image qu’un portraitiste avait fait de nous pour l’occasion : Deus silhouettes se découpant dans un soleil couchant, se faisant face dans une allée de jonquille. En réfléchissant un peu – et que je sois maudite si cette activité m’est devenue étrangère – j’ai toujours eue un doute sur le moment de la journée, probable que l’artiste ait voulu accentuer davantage le cotés poétique de notre rencontre. Il s’appelait Clemens. Nous sommes resté en couple pendant sept ans, pas vraiment exceptionnelle, sans pour autant être catastrophique, une fois encore, nous avions une vie correcte, la débauche n’était ni dans nos habitudes, ni dans nos moyens, nous restions une fois de plus dans une vie dans la moyenne.

    Malheureusement, mes souvenirs de cette période sont pour ainsi dire tous morts, aucune période de cette existence maritale ne se montre malgré mes efforts mentaux – si faibles soient-ils. – J’ai probablement décidée à une période plus tardive de ma vie d’en oublier les tenants, suite à sa mort soudaine. Il se pourrait bien que cela soit de mon fait, peu de temps auparavant ma mère donnait naissance à notre frère cadet, c’était la première fois que je voyais un accouchement, à l’époque comme aujourd’hui et qu’on dise sur la beauté de la naissance, la scène n’avait rien de mirifique : du sang, des larmes et des cris, pourtant ce qui m’a sûrement le plus choquée – assez pour qu’aujourd’hui encore, l’image se matérialise rien qu’à en évoquer le souvenir – c’est son visage, tordu par la violence des efforts que lui imposait cette épreuve. Probablement trop violent, car la mort l’attendait au bout du chemin.
    Cette scène m’a définitivement ôtée toute envie de procréer et même si mon devoir était d’assurer la pérennité de la famille, une preuve d'égoïsme que je n'osa pourtant pas soumettre à mon tout jeune compagnon, préférant laissé le temps et une forme de communication propre à ses vieux couples qui éviterais autant de briser le mariage autant que la confiance qu'on devrait se porter l'un à l'autre. Heureusement pour moi, la discussion ne vint jamais, la raison ? De nouveaux voisins particulièrement inquiétant mais néanmoins intéressant, différents... N'avez-vous jamais eu cet élan quelqu'un peu suicidaire d'aller vers un bruit mystérieux au fond d'un couloir ? Sachant pertinemment que la source du bruit ne vous veux pas du bien ? A cette époque aussi, ce genre de comportement semblait logique...

    Serena et Sebastian, c’était leurs noms. La première fois que je les aie rencontrés, j’ai sentie qu’ils étaient différents, nos nouveaux voisins étaient du genre nocturne, ce qui expliquais sûrement le teint pâle avais-je naïvement supposée à l’époque, Surine n’était pas une ville pleine d’activité le soir, mais bizarrement, notre couple fut souvent invité à leur rencontrer, au début, ce fut lors de bals organisés par nos voisins, mais au fil des rencontre, les visiteurs se firent moins nombreux et bientôt, les rencontres en privés devinrent systématique. Était-ce une forme de sélection qu’opérait le duo glamour – ce mot n’existait pas dans mon vocabulaire à l’époque, mais entre temps, je me suis bien instruite, aujourd’hui, il vient presque naturellement lorsque je penses à ce duo de vampire plutôt sélecte. – Nous buvions ce que je prenais pour du vin, mangions peu et passions le plus clair de notre temps à discuter de choses et d’autres. Cette époque est très vague, sûrement la fascination propre au vampire qui embrumait peu à peu notre volonté. Lorsque nous étions près d’eux, ils nous enivraient de leur présence, mais une fois que nous éloignions, que l’effet de pouvoir s’évanouissait, nous perdions pied, comme incapable de vivre sans leur présence. Nous étions à eux, sous leur emprise et le pire, c’est que nous aimions ça. Comme je l’ai dit, ils nous enivraient et bien vite, nous avons cessés de rentrer chez nous, nous installant pour continuer à dépendre d’eux. Je ne sais pas s’ils avaient l’intention de nous garder en temps que jouet de leurs envies, ou bien qu’ils avaient dès le départ l’intention de faire de nous des membres de leur communauté nocturne. Mais il arriva un moment, dans cette brume qu’était mes pensées, ou le nombre de personnes présentes augmenta soudainement, des préparatifs se mirent en branle et nous fûmes laissé quelque peu à l’abandon. Cette courte période, qui était la fin de notre existence de mortels, fut accompagnée de crainte car nombre des « invités » avaient les dents longues, au sens propres comme au figuré. Mais nous ne craignions rien, Serena me protégeait – parfois d’un peu trop près à mon goût, mais à cette époque, je n’étais qu’une poupée de chiffon entre ses doigts glacials. – Finalement, la cérémonie commença, pour l’occasion, on nous éclaircit l’esprit pour nous apprendre quel serait notre sort : devenir des Chasseurs à notre tour. Par nécessité ou peut être par envie, l’intention était réelle en tout cas et nous fûmes donc l’un des nombreux nouveaux vampires créés à cette époque. Mais la tentative n’était pas sans danger et je l’appris à mes dépends.

    Je vais m’arrêter là pour que vous compreniez en quoi cette transformation fut un événement pour moi, outre mon changement de nature, ce fut plus qu’une libération que je subit cette nuit là. Imaginez-vous simplement marchant toute votre vie dans un brouillard, les pieds englués dans la vase, maintenant, imaginez que l’on vous saisisse la main pour vous tirer une plaine, l’herbe est sec, le ciel ouvert. Ma transformation en vampire à provoquer un changement presque équivalent. Nos cérémonies furent séparées dans le temps, je ne penses que c’était un soucis d’espace, la demeure était loin d’être minimaliste, cela devait surtout avoir un rapport avec les personnes présentent. Je suis passée la première, marchant quelque incertaine de ce que je devais faire, Serena m’attendait au bout du chemin, son visage était une invitation, probable que son pouvoir de fascination était à l’œuvre, mais je la rejoignit rapidement car elle était le seul visage familier qui m’observait à ce moment là. Une fois à ses cotés, la cérémonie débuta, plus qu’une simple scène théâtrale pour créer un nouveau vampire, c’était une forme de serment que je devais accepter, servir ma maîtresse et servir les miens. Vint la morsure de Serena, silencieuse, presque amoureuse, elle fit autant d’effort qu’il fut possible pour ne pas me faire mal, jusqu’à ce jour, aucun des deux vampires n’avaient mordus notre duo, était-ce pour ne préserver ? Ou simplement par jeu. Le fait est que je sentie ma vie s’enfuir dans le corps de la vampire, mon esprit plongea dans le noir, comme si les lumières des chandeliers avaient été éteintes en silence, puis on me fit boire quelque chose de chaud, je reconnus aussitôt le vin qu’on buvait en compagnie du couple nocturne, en fait de vin, c’était le sang de leurs victimes, celui-ci était différent, si jusque là cela avait toujours eue un goût âcre, celui de Serena avait un goût sucré, doux mais froid. La lumière revint, aveuglante, les visages se découpèrent peu à peu : en premier plan, ce fut le sourire étrange de Serena, j’étais allongée à même le sol, sur le tapis couleur sang qui avait accompagné mes pas jusque l’autel de cérémonie. C’était différent, je ne dirais pas que ce fut instantané, mais déjà je commençais à percevoir les choses différemment, comme si jusque là, j’avais vu qu’une partie de ce qui m’entourait et que désormais, les choses se révélaient véritablement. Si vous connaissez ce principe du dernier éclat d’une bougie sur le point de s’éteindre, l’impression fut semblable pour moi, cette nouvelle perception était cette ultime lueur éblouissante avant la noirceur des ténèbres et de la mort. Tout redevint flous, accompagné d’une douleur atroce qui ne semblait qu’augmenter sans cesse, à partir de là, les souvenirs sont aussi morcelés qu’un vase brisé au sol. Je me souviens uniquement de la douleur, un mal physique qui sembla durer une éternité et pourtant, cela n’avait continuer qu’une journée entière, me détachant autant de la vie d’humaine que de bon nombre de mes sentiments.
    Je ne dis pas que je suis devenue froide après ma transformation, disons plutôt que ma perception du monde qui m’entourait me paraissait moins… Vivante, faute d’autre mots plus explicite, peut être avons-nous cette manie de repérer les choses qui nous ressemble, mais après être devenue une Chasseuse à mon tour, je ne voyais plus la vie tel que je la connaissais… Est-ce la raison pour laquelle je n’ai pas pleurée en apprenant la mort de Clemens, qui n’avait pas survécue à cette rude épreuve qu’est la transformation en vampire ? Est-ce pour cela que je n’ai même pas porté le deuil ? Oui.

    Une histoire vampirique.

    Probablement la plus longue période de mon existence, aussi bien en terme de souvenir vivace que de temps passé. La première période fut bien sur mon éducation, m’habituée autant à ma nouvelle nature qu’à mes nouvelles faculté, chose peu aisée vu qu’avant cela, je n’étais finalement rien d’autre qu’une gamine, je reçue une nouvelle éducation, à un tout autre niveau que celle que j’avais eue jusque là. Les humains voyaient – pour la plupart des habitants tout du moins – les vampires comme des êtres sans vie et donc sans véritable code de conduite, pourtant ce système de caste et ces réglementations sur l’utilisation de leur capacités étaient d’une telle dureté. Je me souviens avec amusement aujourd’hui, comment j’avais pu en choquer quelques uns lorsque l’on m’annonça que je devais dès à présent choisir et maîtriser une activité qui serait utile à la cité. « Moi ? Travailler ? Allons, je ne suis qu’une faible femme. » Avais-je répliquée trop vite. Loin d’être une plaisanterie, je dû m’atteler à trouver un travail digne de ce nom, heureusement que mon mentor était là pour me guider et peut être pour lui rendre l’appareil, je me mis tout simplement à son service. Sa spécialité ? L’histoire et les relations publiques, un travail des plus inattendue pour une peuplade de chasseur nocturne, autant dire que je fus bien surprise, je la soupçonnais d’user de ses pouvoirs pour se faciliter les choses, on pouvait dire ce qu’on voulait, ça marchait.

    Je n’étais pas vraiment faites pour travailler, avoir des contacte social dans cadre d’un emploi était plus compliqué que lorsque je me faisais des amis dans les bals et autres festivité de Surine, je restais le plus souvent en arrière, observant les autres discuter de choses qui me semblait aussi étrange qu'une existence exclusivement nocturne. En revanche, je me trouvai rapidement un intérêt pour l’étude, que ce soit des autres, mais surtout de ce que nous étions. Mon intérêt n’était pas historique comme celui que pouvait avoir Serena, mais davantage biologique, après tout, on – je veux dire, les humains – avaient toujours vu les vampires comme créatures ni mortes, ni vivantes, maintenant que j’en était une, le mystère prenait une toute autre forme et l’idée d ‘en découvrir les vrais origines, n’avais-je pas l’éternité devant moi ? Seulement je découvris rapidement que cette simple recherche n’allait pas m’aider à vivre et sur les conseils de mes deux mentors – Sebastian n’essaya pas d’avoir de nouveau pupille avant une longue période, avait-il ressentit cette même douleur qu’un père perdant son enfant ? Ce serait une exagération, mais le principe semblait équivalent.- Je devint une assistante du duo immortel pour les événements qu’ils organisaient, découvrant par la même qu’ils n’étaient pas qu’un simple couple de la haute société vampirique – en fait, ils étaient plutôt dans la couche moyenne, comme je l’avais été durant ma vie humaine – à la fois diplomates, bien que le terme n’existait pas encore, ils permettaient surtout les rencontre entre différents clans de Chasseurs, usant de leurs talents de communication pour attirer aussi bien les nobles vampires aux langues acérées comme leurs crocs, mais aussi les véritables nocturnes que l’ont voyaient pratiquement jamais vu que même l’éclat de la lune les inquiétaient…

    Pour ma part, je gardais aussi mes distances avec cette populace buveuse de sang, davantage pour cet intérêt particulier que j’exprimais à leur encontre que par timidité. Au fil du temps, je devins une experte dans l’étude de leur comportement, enfin, dans celui qu’ils avaient face à tel ou tel individu, prenant une certaine assurance en terme de notation qui pouvait aidé celle que j’assistais. J’imagine que c’est notre trio qui attira l’attention, ainsi que notre excellente maîtrise des situations sociales aussi étranges que dangereuses, les vampires n’étaient pas forcément d’une capacité sociétaire des plus développée et le fait que nous soyons toujours ensemble fit circuler des rumeurs des plus désagréables, cependant, celui qui dirigeait le peuple nocturne n’en tint pas compte lorsqu’il proposa à Serena de faire partit d’une expédition vers les terres de l’Est, il y avait semblait-il, un peuple des plus intéressant avec lesquels il souhaitait créer des liens et nous étions les personnes toutes choisit pour les créer. Nous ne serions pas seul, mais n’en étaient pas moins le fer de lance de cette expédition diplomatique…

    Mon premier voyage en bateau, j’ai rapidement souhaitée que ce soit mon dernier, mais qui disait aller, disait retour, l’océan ne devait pas m’aimer et rapidement, je lui témoigna le même ressentiment, lâchant de la bile dans l’étendue salée, je ne pouvais rien vomir de plus, puisque je ne mangeais plus depuis déjà quelques années, je restais le plus souvent dans la cabine que l’on nous avaient octroyés, étudiant cette fois mon propre état physique, le ballottement des vagues semblait redonner vie à mon corps que pour lui faire subir les remous et me forcer à régurgité tout ce que j’aurais pu avaler, je sentait l’odeur de ma propre régurgitation qui me faisais grimacé, heureusement pour moi, Serena m’apporta bien vite de quoi me reposer, m’assommant avec des herbes. Le reste du voyage se déroula sans moi, du moins mentalement parlant. Lorsque je repris conscience, nous étions déjà au port, l’endroit n’était pas fameux, même si à cette époque, il était plus sûr qu’il ne l’est maintenant. Ce n’était pas vraiment une raison pour nous attardés et nous prîmes rapidement la route dès que le soleil se coucha, direction, la forêt des elfes, situés au nord-est, la marche se fit presque à couvert, non pas que nous soyons fainéants – loin de là en fait, l’activité physique était le seul moyen pour un vampire de ne pas s’écrouler tout seul en se levant un matin – notre parcours se déroulant en grande partie à découvert, nous avions prévu des tentes aux toiles noirs et bien imperméables aux rayons du soleil, les utilisant tantôt comme paravent, tantôt dans leur usage primaire. Nous atteignîmes la forêt en deux nuits, la cité elfique une nuit plus tard, l’endroit était superbe, bien loin des lieux déprimants qui constituait la cité vampirique, l’ambiance était bien plus agréable, même de nuit et cela même en comptant les bruits d’animaux qui nous entouraient. L’accueil fut amical sans pour autant virer aux festivités, l’idée de croiser des êtres nocturnes presque morts n’avait pas forcément de quoi rassurer, mais le talent naturel – appuyé d’un peu de charme typiquement vampirique – eu rapidement raison de leur inquiétudes premières. Je ne vous détaillerais pas tous les détails de nos rencontres, mais il fut rapidement mis en évidence que nous n’étions pas un danger pour l’autre et des relations amicales furent donc de rigueur, il fut même accepté qu’une forme d’échange culturel fut mise en place. Ainsi Sebastian, Serena et moi restâmes dans la cité elfique pour en apprendre davantage sur eux et participer à la politique allié. Bien que vivant, les elfes nous ressemblaient bien plus que nos lointains frères et sœurs humains, en effet, je trouvais leur traits éphémères, leur sens affinés par la chasse proche de nos propres aptitudes et autres attraits physiques.

    Ce fut une période particulière calme de mon existence, vivant au rythme de nuit plus chaude et de rencontre avec des elfes des plus intéressants, j’ai souvent pensée rester là bas indéfiniment, mais l’avenir allait m’apporter d’autres perspectives, car lors d’une halte d’un groupe de vampire qui venait aux nouvelles autant que pour prendre du repos, on nous appris qu’une cité humaine était actuellement en construction dans le désert non loin d’ici. Je fus surprise qu’on se risque là bas, car sans compter les créatures dangereuses qui peuplaient le désert de Negarath, il y avait à proximité une chaîne montagneuse par delà laquelle des créatures des plus dangereuses vivaient crachant leur rage sous la forme de flot de lave... Une source d’ennui presque aussi dangereuse que les vers des sables géants dont on nous comptaient les errances pour nous faire peur le soir – chose que n’étais plus vraiment de mon age, je vous l’accorde, mais je me prêtais volontiers au jeu -. En tout cas, ce fut avec une impatience croissante que je me préparais à ce voyage vers les dunes et pour la première fois, je fis un voyage sans mes mentors, ces derniers devant rester encore un certains temps chez nos « amis » forestiers. Ne pensez pas qu’être séparée de mes deux références dans le monde des vampires allait me perturber, je n’étais plus l’adolescente à l’esprit léger, ni même la vampire naissante, j’avais changée à ma façon, obtenant cette assurance propre à ma race immortelle et profitant de l’absence des « parents », m’offrit quelques nuits d’amour avec un jeune membre de notre petite expédition. J’imagine que possédait ce même pouvoir d’attraction, sorte de legs sanglant offert par Serena, bien qu’à présent, cela ne soit plus dans mes cordes...

    La cité naissante de Negaroth n’était qu’un vaste campement lors de notre arrivée, un endroit qui ne laissait pas présager de l’immense forteresse qui allait se bâtir et évoluer au fil du temps. Pour ma part, je pris rapidement mes quartiers avec les autres membres de notre équipe, laissant de cotés les plaisirs physiques pour étudier avec assiduité les enseignements qu’on me dispensa sur les besoins de la cité, l’eau ainsi que la nourriture était bien entendu le plus important, mais il fallait aussi adapter la construction à l’environnement brûlant du désert, étant donné que c’était la première construction en lieu hostile, nous dûmes essayer différentes formes de protection, si vous avez l’occasion de visiter les ruines de Negaroth un jour, observé comme les quartiers en ruines se distinguent les uns des autres, vous aurez un aperçu de l’énorme travail que les nombreux architectures et leurs équipes durent fournir pour arriver à ce qui semblait le plus optimale pour le confort de la population autant que pour la sécurité et l’acheminement des ressources. Au fil des années, les demeures prirent forme, des parties de la cité furent entièrement construites sous terre, c’est d’ailleurs dans ces espaces que nous autres vampires prirent nos habitations, remontant à la « surface » de nuit pour prendre la suite. Notre rôle d’architecte prit fin presque deux cent ans après le début de la construction, la cité était terminée en à peine trente ans, mais chaque jours le désert nous offraient une épreuve technique... Les frères et sœurs que nous avions côtoyés jusque là repartir vers nos terres enténébrées de Nocturnia et notre trio se remit dans le bain de la diplomatie. Loin des tensions qui pouvaient exister dans les terres de Siliria, les humains et les autres races avaient des relations bien plus amicales dans cette ville toute nouvelle, mais cela ne durerait pas car les démons n’avaient pas probablement pas appréciés l’invasion que constituait la création de Negaroth…

    La guerre démarra subitement, trop rapidement pour que je puisse me souvenir de ce qui avait bien pu mettre le feu aux poudres, le désert brûlait, non pas parce qu’il était en permanence ensoleillé, mais parce que les démons l’embrasait de leur colères. A peine une centaine d’année après la fin de sa construction, Negaroth fut balayée par la puissante armée des démons : tuant, brûlant, détruisant tout ce qui pouvait l’être. J’imagine que je suis réellement morte durant le chaos qui régna, mais je me souviens à peine de mes derniers moments, un seul souvenir reste gravé dans mon âme, la sensation de la déchéance, la colère presque aussi grande que celle de nos assaillants…

    Une histoire morte.

    Au début, je ne comprenais vraiment ce qui se passait, « je » me sentais vaseuse, comme si j’avais trop dormie, j’avais du mal à contrôler mes gestes qui semblaient grossiers. Si j’avais été encore en mesure de me saouler, cela aurait ressemblait à la plus grosse gueule de bois qu’il était possible d’avoir. Durant un temps, ce fut surtout un ensemble d’impression, j’étais consciente sans pour autant être capable de m’identifier, de savoir où et quand j’étais et quand j’étais et quand je fus en mesure de me rendre compte de mon environnement, je compris qu’une chose : j’avais faim.

    Durant ce qui sembla une éternité, je passa le plus clair de mon temps à m’attaquer à tout ce qui était à priori mangeable, tout ce qui semblait vivre même si plus tard, je me rendit compte que mes principaux repas n’étaient pas si vivant que ça. Pendant toute une période, je me révélait davantage intéressée par la nourriture que par mon environnement, la lumière du jour n’avait plus l’effet meurtrier habituel, mais cela m’échappa totalement au vu de mon état mental. Beaucoup de choses avaient perdu leur intérêt à mes yeux, les autres n’étaient devenu rien d’autre qu’un moyen d’assouvir cette faim qui broyait mes entrailles – si entrailles j’avais, ce qui n’était pas vraiment sur… - Au fil de mes repas, mon corps autant que mon esprit prirent de la consistance, mes gestes et ma capacité à réfléchir reprirent de leurs fluidités, mais ce n’était pas sans conséquences et des images, des pensées s’insinuait chaque fois plus profondément dans mon être. Bien que de nouveau en mesure de me concentrer à nouveau, tout mon corps était à ma tâche principale : Me nourrir, c’était vital, littéralement car lorsque je devais trouver refuge pendant les traques que s’autorisaient des individus peu amicaux, abattant froidement les autres Affamés qui rôdait dans les ruines qu’étaient devenue Negaroth, mon corps semblait s’effriter, mes gestes ralentissait et à l’inverse, mes pensées s’accéléraient tout en se limitant qu’à une seule volonté, toujours là même : le besoin d’assouvir ma faim. Plus le temps passa, moins il y a de ces cadavres ambulants qui se jetait avec violence sur les personnes « vivantes » car des traqueurs, qu’on reconnaissait aisément à l’étoile qu’ils arboraient sur leurs vêtements et les arbalètes qu’ils employaient, étaient impitoyables. Au fil du temps, il n’en resta que quelques uns, les plus « forts » ceux qui avaient su se transformer pour mieux survivre, je faisais partit de ceux là…

    Ma première rencontre se fit ici, dans les ruines de Negaroth, quelques semaines après ma résurrection, il ne restait plus grand monde car nombre d’entre eux avaient quitté le territoire en ruine pour aller au nord, j’étais à nouveau en mesure de penser normalement, mon corps était presque vivant mais restait dépourvu de vitalité, j’avais le sombre plaisir de tuer quelques uns de ses traqueurs, les transformant en repas de chair et de sang, ce genre de nourriture m’offrant au passage un répit que toute la nourriture morte que j’avais digérée jusque là n’avait pu m’offrir. Durant ces brefs périodes de calme, je découvris un étrange phénomène, chaque nuit tombé, des sons résonnaient dans les ruines, un bruit agréable qui au début ne fit que m’alerter, mais qui au fil du temps devint familier. Pourtant ce bruit ne cessa pas m’intriguer, chaque nuit, je le guettais un peu plus, jusqu’à qu’ils deviennent une sorte d’appel, un son que j’attendais autant que mes futurs repas. Plus je m’éveillais, plus cette musique m’attirait et je décida finalement d’en chercher la source. Pendant plusieurs nuits, cette musique devint ma proie, chaque fois que le soleil disparaissait dans l’horizon, je tendais l’oreille pour savoir si je m’approchais de la source de cette douce mélodie. Lorsque je m’en approchais, je sentais mon esprit s’apaisé, la faim elle-même semblait se calmer, mais lorsque je m’en éloignais, mon corps semblait s’emplir de colère et semblait se transformer en une furie avide.
    Une nuit pourtant, j’en trouva l’origine, dans une vieille maison dans le toit était éventré et les murs qu’un lointain souvenir, j’entendis une nouvelle fois la complainte qui s’éleva. Je me souviens avoir vacillée, comme frappée par la douceur qui semblait irréelle dans ce lieu de désolation, j’entrais dans les décombres, découvrant devant moi un instrument étonnament grand, bien que je fus incapable de l’identifier, je ne pus m’empêcher de venir l’observer de plus près. Une harpe, voilà ce que c’était, grande de plus qu’un mètre et demi, elle était décorée de ce que je pris pour une moulure humanoïde dans sa hampe, les cordes semblaient vibrer d’elle-même dès que la nuit tombait, comme si elles prenaient vie sous l’éclat de la lune. Je pris rapidement l’habitude de venir dès que le soleil se couchait, pour écouter ces sons qui semblait m’apaiser, au fil du temps, je découvris plusieurs choses : tout d’abord, mes réflexion ne se tournaient plus systématiquement vers le prochain repas – même si cela resta mon sujet favori – me redécouvrant au fil des nuits. Je découvris rapidement ce que j’étais devenu, au départ terrifiée par mon état – heureusement qu’il n’y avait plus de miroir, j’aurais sûrement mis fin à mon existence dans la minute – les sons de la harpe eurent rapidement raison de mes appréhensions, mon attention se dirigea vers l’instrument de mon apaisement et je découvris avec horreur que ce qui m’avait parue n’être qu’une sculpture était en fait les restes d’un être vivant presque soudée à la harpe. Il n’en restait plus que le tronc et une tête décharnée, un regard blanc dépourvu de vie pour lequel je ne pus qu’éprouver une immense pitié. Je ne fis rien pour la détacher de là, craignant qu’en séparant les restes misérables de son instrument, j’en briserais la merveilleuse mélodie qui s’en échappait, préférant égoïstement profiter de ces sons qui m’offrait bien plus que l’apaisement.

    Les nuits s'engrenèrent les unes après les autres, chaque fois je venais écouter la mélodie que la Harpe laissait sortirent de ses cordes. La pitié se transforma peu à peu en amitié pour cette âme condamnée à jouer sans fin, l’amour maternel remplaça peu à peu l’amitié, me prenant l’envie de la choyer, comme une mère cherchant le bonheur d’un enfant qui n’est pas le sien sans savoir ce qu’il lui faudrait. Le corps n’était pas en bon état et je mis un certain temps avant de me risquer à la toucher, mais je découvris que le temps s’était chargé de la maintenir fermement à son instrument. Son état physique finit par ne plus m’inquiéter, je la maternais presque trop, craignant de perdre la raison de ces ruines, je décidais bien vite de suivre ce mouvement qui avait conduit l’exode des revenants. Pendant plusieurs nuits, je pris le temps de me faire des réserves, mais aussi de trouver un moyen de transporter la Harpe avec moi, souhaitant lui trouver un endroit plus agréable pour elle. Je n’étais pas plus habile de mes dix doigts qu’avant mon décès, mais je réussis tant bien que mal à fabriquer de quoi la transporter, me découvrant au passage une force insoupçonnée et quitta les ruines de Negaroth, prenant à l’instar des autres, la route vers le nord.

    Le voyage s’avéra éprouvant, ce qui n’empêcha pas de nouvelle rencontre, durant mon parcours désertique, je du bien me rendre à l’évidence : il me fallait de quoi me défendre. Je n’avais jamais été une combattante et mes deux mentors vampiriques autant que ma famille humaine n’avait jamais entreprit de m’enseigner l’art des armes. Je songeai naïvement que faute de savoir la manier, si j’avais une arme imposante, cela dissuaderait des assaillants et que si cela ne les dissuaderait pas, c’était sûrement parce que même surarmée, je n’aurais pas eu la moindre chance… Je refis marche arrière vers Negaroth, qui après tout, avait été le théâtre d’une guerre, il devait bien y traîner quelques armes bien exotiques qui sauraient intriguer le bandit moyen ? Outre l’absence de connaissance en terme d’arme, je me concentrais surtout sur la forme et la taille de l’objet, bien que dépourvu d’une musculature de guerrier – d’une musculature tout court au vu de ma maigreur apparente – certaines armes pourtant très imposante m’était étonnamment légères et puisque celles-ci étaient des poids plumes, je pouvais bien viser plus haut non ? Je vous accorde que ma réflexion était des plus basique… Je trouvais finalement mon bonheur dans une épée bien imposante, à la voir planter dans le sol, on aurait pu croire que celui qui l’avait mise là avait essayé d’encastrer plusieurs épées de taille différentes les unes dans les autres, l’image me fit vaguement sourire et je me pencha pour la saisir. J’avais imaginer avoir un peu de résistance pour la soulever car même si j’étais devenu très forte, la moitié de la lame semblait encore enfoui dans le sable et si ce dernier était bien meuble, il n’en restait pas moins un obstacle de taille quand il s’agissait d’extraire quelque chose de ses dunes ; Quelle fut donc ma surprise lorsqu’en saisissant la poignée de voir le reste de l’arme tombé en poussière, ou plutôt en un tas de silicate informe à mes pieds. Déçue de la mauvaise surprise, je gardais quand même la garde comme souvenir et me remis en quête d’une lame approprié avant de finalement jeté mon dévolue sur une autre lame plus modeste mais néanmoins décoré de crâne, ce qui aurait sûrement un impact sur l’hostilité de mes ennemis… Non ?

    Faute de pouvoir la mettre dans le dos comme j’avais pu le voir sur de nombreux guerriers et autres aventuriers – rappelez-vous que je portais déjà Harpe – je décidais de tout bêtement la garder en main, j’aurais au moins, pas besoin de faire l’effort de la dégainer, surtout que mon absence d’entraînement dans ce domaine ne manquerait pas de provoquer divers situation pas vraiment digne de moi. Après une nouvelle nuit de son et de repos, je décidais de partir pour de bon, épée en main et Harpe solidement harnachée dans le dos, la direction la plus évidente était le nord et après quelques vérifications, je me mis en tête de traverser le désert de Negaroth. Ce voyage – principale nocturne, le jour m’écrasait de sa chaleur – me permit de trouver les limites de ce corps sans vie, si le froid n’avait que peu d’emprise sur mon corps, la chaleur rendait mes mouvements désagréablement lent et lourds, il est fort probable que la musique de Harpe soit suffisamment apaisante pour que je ne me rende pas compte de l’impact qu’avait la nuit désertique sur moi, mais tant que je pouvais avancer. A ma huitième nuit, je fis la « rencontre » de deux individus étalés dans le sable, semblant prendre du repos après un longue journée de marche, curieuse de voir des voyageurs prendre leurs aises en plein désert, je m’en approchais et découvrit qu’ils ne dormaient pas vraiment, le corps était glacial, son visage, en grande partie caché par de solide casque, n’affichait nulle émotion et dans mon inquiétude pour eux, je vint effleurer leur joue, sentant aucune vie en eux, j’eu un moment d’hésitation. Peut être étaient-ils simplement des morts en plein sommeil, après tout, moi-même avait cessé de respirer depuis un bon moment. Je pris le temps de les observer un long moment, chacun portait une tenue de combat – facilement reconnaissable par leur attrait purement pratique, enfin, selon moi. – ainsi que deux lames étonnement fines qui paraissait n’être que de vulgaire cure-dents comparés à mon épée que je portais le long de ma jambe. Je me souviens avoir eu un sourire pour eux, vivant ou pas, il ressemblait à ces personnages de conte attendant le baiser qu’il les feraient revenir à la vie et dans un élan de folie, je me permis de poser sur le premier – un homme – mes lèvres contre les siennes, le second était une femme, je me limitais donc à sa joue et vu que l’on était pas dans un conte d’elfe, il ne se passa rien d‘autre qu’un frisson timide qui me traversa. Je décidais de reprendre ma route sans le moindre mot, accompagné comme toujours, par les pincements de cordes de Harpe.

    Deux nuits plus tard, je fus bien surpris de découvrir deux personnes à mon chevet, alors que je reprenais consciente au son de la harpe. Sans raison apparente, les deux individus que j’avais croisés plus tôt avait décidé de me suivre, prenant volontairement ou non, la même route que moi. Toujours vers le nord. Ils n’avaient pas vraiment la parole facile et je n’obtins que leur nom, Sira et Sari, des jumeaux de toutes évidences. Décidés à me suivre quoique je fasse, je dû bien me rendre à l’évidence, nous étions désormais quatre. Une véritable petite escouade qui reprit la route après une bonne journée de sommeil, bien que dispensable, il était toujours plus efficace de dormir que d’attendre patiemment que le soleil se couche, vous me diriez sûrement que je n’étais plus une vampire et pas conséquent que la lumière diurne n’avait plus le moindre effet, mais ce n’était pas uniquement une question de réflexe acquis en plusieurs siècles, je craignais aussi que la Harpe s’abîme davantage avant que j’ai pu faire quelque chose pour elle. Les deux individus se montrèrent d’une étonnante efficacité, bien que celle-ci montra ses limites quand nous croisâmes la route d’un ver des sables, ce dernier dévia son appétit après plusieurs heures de courses effrénés en plein milieu de la nuit, à moins qu’il soit retourné dormir, qu’importait son choix, tant qu’il nous laissait en vie… C’était la première fois que je faisais un véritable effort conscient dans l’urgence et il s’avéra bien vite que j’étais plus limité dans la durée, si bien que je mettais retrouvée sur l’épaule de Sari, ballottée comme un vulgaire sac de graine. Quant à la Harpe, Sira la porta avec une délicatesse qui surprenante compte tenue de sa vélocité, mais même eux semblèrent épuisés après cette course effrénée. Nous prîmes donc le temps de se retrouver notre souffle avant d’aller plus loin.

    Nagari se montra presque une semaine après mon départ des ruines, cités presque aussi imposante, elle n’était cependant pas aussi chaotique que l’avait été la ville côtière, probablement parce que ses créateurs n’avaient pas eu à travailler des décennies sur les différentes problèmes imposés par leur environnement. Ironiquement, l’endroit vibrait de vie et d’activité, me changeant clairement des ruines désolées de Negarath. Je me trouvais un endroit dans le quartier le moins développé de la ville, m’installant en compagnie de la Harpe et des deux suivants qui n’avaient de toutes évidences pas l’intention de m’abandonner alors que nous avions retrouvé un semblant de civilisation. A partir de ce moment, la vie que je mena s’avéra relativement calme, reprenant mes vieux réflexes d’observatrice, je pris le partit d’étudier la cité de Nagari et étant désormais libre de tout mentor, il s’avéra rapidement que l’endroit me plu, j’étais entourée à la fois d’individu des plus hautain et des personnes les plus assoiffés qu’il m’était été donné de voir, bien que ma faim fut nettement moins présente – la population autant que la Harpe avait un effet apaisant – je développa pourtant une tendance agressive qui n’alla pas en s’arrangeant au fil des années, perdant parfois pied sans raison apparente, un détails suffisant parfois à me rendre totalement incontrôlable. Fort heureusement pour moi, j’étais peut être devenue plus forte avec ma résurrection, je n’en restait pas moins faiblarde en rapport aux capacités magiques de la garde et les réflexes inhumains des deux gardiens qu’étaient devenus Sari et Sira au fil du temps. Malheureusement pour moi, il s’avéra aussi que le morceau de garde que j’avais récupéré et gardé s’avéra n’être qu’un morceau d’une épée qui reprenait forme en utilisant le sable environnant, redevenant l’imposante épée que j’avais vu la première fois. Pour la petite histoire, la seconde épée m’avait aidée à financer ma toute première cave qui me servit mes premières années à Nagari…

    Je développa deux nouvelles passions à Nagari, ses habitants bien sur envers qui je développa le même sentiment que Harpe, bien que moins fort, il n’en restait pas moins que j’essayais toujours de rendre service à mon entourage – voisins et commerçants –, la seconde fit plus office de passe-temps que de réelle passion, mais c’était une chose que j’avais toujours rêvée de faire et je du faire d’énorme effort de mémoire pour me rappeler des leçon de couture que j’avais apprise dans cette ancienne vie qu’avait été ma période humaine. Me procurant par des moyens pas toujours très réglementaire des morceaux d’elfes, je me mis à travaillé sur un moyen de rendre un semblant de mobilité à la seule personne qui pouvait m’apaisé même dans mes colères les plus noires, passant de longues journées à détacher son corps, aidée par les deux compères, je trouvais de quoi remembrer son tronc, mais aussi de remettre en place articulation et muscles, chaque partie demandait une patience terrible qui éprouvait sérieusement mon mental et ne faisait rendre plus explosive mes crises de colère, c’est peut être la combinaison de cette volonté à vouloir aidée ma musicienne et la violence de mes crises qui m’aida à les canaliser, me contraignant plus encore à veillé à ne pas attaquer n’importe qui ou n’importe quoi. Avant d’arrivé au premier résultat physiques positif, il nous fallu plusieurs dizaines d’années d’études sur l’organisme que je pus prendre dans une de ces institutions qui s’étaient créées dans Nagari, me permettant de connaître l’importance de chaque connexion et bien que le corps fut dépourvu de vie, il n’en restait pas moins habité par la volonté et nombre de mort-vivants étaient trop attachés – volontairement ou non – à leur habitudes organiques, il n’était donc pas rare de voir un Nagarien abandonné l’usage d’un membre par manque de muscle alors que son statut de cadavre ambulant lui permettait d’en faire abstraction, je suppose que nombres des cours que je prenait sur le corps et ses mystères avant pour but d’aider ces gens à prendre conscience de leur statut particulier… Ils nous fallu presque cinq cent ans pour reconstruire un corps convenablement articulé pour la Harpe, une très longue période qui n’était pourtant que le début, car lui permettre de bouger n’était qu’une partie du travail que j’avais l’intention de fournir, lui rendre un aspect digne d’une musicienne était mon objectif final, sans compter que je voulais la prendre dans mes bras sans détacher des morceaux… Visage et tronc furent la seconde étape, plus longue comme ce n’était pas du vulgaire rafistolage qu’il nous fallait faire, mais de vraie recréation qui demandait une maîtrise magique de la reconstruction. Autant vous dire que fut long et fastidieux et que je dû demander de l’aide à mon tour, pas que tout le monde se bouscula à ma porte, mais j’obtint finalement le soutient escompté.

    Ceux qui ont des enfants soutiendront seront sûrement mon avis : les premiers pas sont à la fois les plus durs et les plus beaux que l’on fait, dans le cas de Harpe, ces derniers ressemblèrent surtout à la démarche que je connaissais trop bien : celle d’un zombi dont aurait pas raccorder correctement les membres, heureusement pour nous, ce n’était qu’un problème de motricité et non une lamentablement erreur de biologie. Si même aujourd’hui elle se déplace avec une certaine raideur, je suis heureuse de la voir capable de me suivre sans être trimbalé comme un vulgaire instrument de musique, ce dernier – toujours le même – fut harnaché pour qu’elle puisse le transporter elle-même, je craignit au départ que le poids de l’instrument disloque son corps, probable que le lien tout particulier entre elle et son instrument permettait son transport sans qu’elle soit affecter par son poids…

    Pour terminer avec cette histoire, je vais vous compter ma rencontre avec Clay, Lycanthrope habitant à Nagari et depuis presque cinquante ans, cinquième membre de notre famille, j’ai rencontré ce dernier lors d’une soirée à priori calme, prenant un repas dans une taverne avant de rentrer, j’avais passé ma journée à observer les foules, cherchant ce qui pouvait bien motivé la populace à avancer dans leur existence, j’étais autant intriguée qu’agacée de remarquer cette dernière démontrait une certaine stagnation, bien que chacun se construisait, tous semblait éprouver un sentiment de frustration : ce dernier semblait prendre racine dans l’absence d’évolution de la cité, en effet, le conseil des Nécromanciens restait sur leur position et la diplomatie avec l’extérieur était pour ainsi dire au point mort. Conséquence presque logique dans mon cas, je commençais à perdre le sang froid que j’avais jusque là gardé jalousement et perdit finalement mon calme en plein milieu du repas, la raison : un type un peu trop bruyant qui râlait sur les tarifs de la maison. Sans prendre la peine de participer au débat, je sortie mon arme et lui sautait dessus, j’assistais alors au phénomène le plus bizarre qui m’ait été donnée de voir, si vous avez déjà vu un lycanthrope se transformer, vous avez sûrement remarqué l’étonnante capacités à restreindre la croissance qu’ils subissent pour ne pas abîmer leur enveloppe corporelle. Imaginez maintenant que le corps ne puisse pas retenir la transformation dans ses tissus, non pas parce que celle-ci est surpuissante mais parce que le chaos engendré combiner à une structure déjà affaiblie par la mort vous explose littéralement au visage, laissant rien d’autre qu’un chaos de griffe et de croc. Même dans l’état de colère dans lequel j’étais à ce moment là, je n’en suis pas moins restée bouche bée devant une telle débauche de violence. Il s’ensuivit un semblant de duel, chacun frappant avec plus de sauvagerie que l’autre, après quoi… nous fûmes tout deux arrêter et mis en cellules pour nous calmer un peu, trois jours dans une pièce lugubre à faire déprimer un mort. Forte heureusement pour moi, chaque nuit tombée, Harpe venait, accompagnée de mes deux autres compagnons, laissant ses nouveaux doigts parcourir les cordes de son instrument et apaisant mon esprit.

    Une fois de plate excuses – c’était la première fois que je produisais un tel chaos, j’avais jusque là réussie à rester discrète – et revenue à la maison, quelle fut ma surprise d’y retrouver le loup-garou, tranquillement adossée à la façade de notre chez nous. Il nous salua, finissant par moi et se présenta à son tour, soldat dans l’armée de Nagari et intriguant intrigué par notre petite troupe. Il prétexta une étude poussée de notre fratrie pour s’incruster chez nous et bizarrement, je ne fis rien pour l’en empêcher. Je l’aimais bien j’imagine, son caractère aussi trempée que l’acier et insolent comme pas deux, on le surprenait facilement à buller près de Harpe la nuit tombée.

    Une histoire couronnée.

    Cela fait donc cinquante ans que Clay nous à rejoint, bien qu’il soit plus autonome que les autres, son statut militaire le contraignant à faire des rondes et des explorations dans le désert lorsque cela s’avère nécessaire, il fut bien présent lorsque je lui demanda comment pouvait-on expliquer que Nagari soit si maussade. Un trait d’esprit bien de chez lui, accompagnée d’une analyse typiquement militaire, pour toutes réponses, je retourna à mes réflexions essayant d’y trouver une solution digne de ce nom, mais une seule restait évidente : Il y avait trop de voix, trop de personnes aux pouvoirs et presque malheureusement, des avis trop divergents. Le seul moyen était d’en réduire les effectifs, mais les dix nécromanciens qui contrôlaient Nagari – si l’on ne comptait pas le mystérieux Amaruak – se montraient digne de leur rang et je ne pouvais prétendre les affronter directement.

    Je pris donc le pari de faire des recherches, les nécromanciens du conseil étaient simple à repérer et chacun avait une forme plus ou moins régulière de passer ses journées, même si je pouvais prétendre tout savoir de leurs activité, j’en trouva assez pour jauger le plus grand nombre : sept au total, puisque certains étaient si peu social qu’il était difficile de trouver des informations concrète. Il me fallait donc me faire une idée et pour cela, rien de tel qu’une visite chez eux… Espérons seulement qu’ils ne se montrent pas trop arrogants, ils étaient peut être de puissant nécromanciens, leur corps ne pourraient sûrement pas tenir le choc face à quelqu’un d’enragée.


    Animal de compagnie, monture, possession terrestre* : Si vous possédez un animal, une maison ou autre merci de le préciser ici.

    La Harpe : Nom donné par Hel à une elfe mort-vivante, cette dernière étant dépourvue de personnalité, elle se contente de jouer de la harpe chaque nuit tombée, pouvant calmer les élans de colère de sa maitresse.

    Sari et Sira : Deux démons jumeaux, probablement mort-vivants aussi (bien que cela ne soit pas certain), épéistes émérites, ils sont au service unilatéral de ce qui semble être leur maîtresse bien qu'elle même ne sache pas vraiment pourquoi. Ils sont toujours avec eux.

    Clay : Lycan mort-vivant impétueux, il suit la petite troupe sans trop de raison particulière, véritable parasite mais pourvue d'une force digne de son ancienne race, ses transformations en animal sont aussi démente que dangereuse mais il doit systématiquement être "reconstruit" puisque son corps subit de sacré dégâts. Il fait officiellement partit de l'armée régulière de puis soixante dix ans.

    Pouvoir:
    Bien que ne possédant pas de pouvoir particulier, Hel possède une excellente connaissance des organismes vivants et non morts.

    Reconstruction : Que ce soit manuellement à coup d'aiguille et de fil, ou grâce à des capacités physiques particulières, Hel peut reconstruire le corps ciblé.

    Assimilation : Capacité qui a permis à Hel de se sortir de son état de zombi, lorsqu'elle dévore de la chair - morte ou vivante - son organisme habité par la magie subit une altération, se renforçant. Elle a depuis longtemps atteint ses limites, mais son pouvoir lui permet bien d'autres altération plus temporaire.

    Inventaire: Notez ici l’équipement de votre personnage (armes, nourritures, bagages etc…)
    Epée des sables : Bien qu'il n'en reste que le manche originelle, cette arme peut prendre forme là où il y a du sable, s'adaptant naturellement à son porteur en terme de masse et de taille, dans le cas de Hel, l'arme prends des dimensions assez impressionnante, pouvant devenir une arme de presque deux mètres, brisant plus qu'elle coupe lors des coups grâce à son poids avoisinant les vingt kilos.

    ◙ Et Vous ? ◙


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    Amaruak
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    Information Importante :: Très grand nécromancien ... très mauvais diplomate ...
    Côté Coeur: : je suis mort ... j'ai d'autre préocupation ...

    Selina "Hel" Pélidao, Future Reine... Empty Re: Selina "Hel" Pélidao, Future Reine...

    Message  Amaruak Lun 3 Sep - 12:42

    Tout est bon pour moi ... Je valide.

    En tant que personnage important, si Jed a encore des choses à redire, il pourra les demander même après validation.

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